Jurassic World

Jurassic World : la critique du film

L’île de John Hammond est désormais ouverte au public dans cette nouvelle suite au premier opus Jurrasic Parc, film incontournable de la décennie 90, et les spectateurs en prennent plein la vue avec des attractions à couper le souffle au Jurassic World : immersion dans les immenses plaines dédiées aux dinosaures,  ferme de petits dinosaures, spectacle d’envergure… Bref un véritable zoo de dinosaures et comme tous les parcs à thèmes, il faut créer toujours plus de sensationnel pour conserver son public d’où l’idée des scientifiques du parc de pousser un peu plus loin les pouvoirs de la génétique et de créer un dinosaure hybride…

Indominus Rex est donc promise à devenir la nouvelle tête d’affiche du Jurassic World mais en jouant avec les chromosomes de plusieurs espèces, les scientifiques ont créé un monstre doté de nombreuses facultés comme celle d’une intelligence supérieure qui pourrait bien faire défaut à la survie du parc. Le pitch de ce nouveau volet promettait du grand cinéma… Encore fallait-il travailler le scénario. A se demander à quel public est destinée cette suite ? L’action du film repose sur la crédulité des personnages (ou du spectateur ?), Indominus Rex ne serait plus dans son enclos ! Comment peut-on imaginer qu’un dinosaure de 15 mètres de haut puisse s’échapper de sa modeste prison en passant inaperçu ? On insiste sur l’intelligence du frankenstein des dinosaures créant une pseudo diversion pour leurrer les humains mais le fait est que ces humains là ont visiblement une capacité très réduite pour aller jusqu’à s’aventurer dans la cage de l’Indominus Rex pour constater les marques de sa fuite (!!!).

Et c’est comme ça pendant tout le film, tous les personnages sont des caricatures. Vous avez la working girl qui se trouve soudainement prise de responsabilités vis-à-vis de ses neveux se lançant à leur secours sur ses talons aiguilles pendant tout le film. Les neveux Tic et Tac dont l’un ne voit que par les dinosaures et l’autre que par les filles. Le méchant dont on devine les projets avant même qu’il ouvre la bouche. Le gentil qui se croît plus fort que tout le monde. L’extravagant représentant des intérêts du parc qui veut toujours plus de sensationnel avant de se rendre compte de son erreur. On s’ennuie par ce manque de profondeur du scénario, pourtant de nombreuses idées sont abordées par le film comme celui du cloisonnement des espèces dans leur cage, les limites du dressage des animaux, les travers des grands parcs à vouloir voir toujours plus grand…

Le seul intérêt du film est de retrouver les dinosaures sur lesquels les effets spéciaux font toujours leur effet car aucun acteur n’est en mesure de jouer correctement son rôle. Un bon divertissement  pour les moins exigeants, une pâle copie de l’original pour les autres,  voilà ce que l’on peut espérer en allant découvrir Jurassic World.

Faut-il parler d’Omar Sy ? Il n’est pas plus mauvais que les autres et lui au moins peut se targuer de ne pas avoir un grand rôle.

Jurassic World Affiche